l’art de l’espalier -tailles de formation et de fructification est inclus au patrimoine culturel immatériel en France

La nouvelle est parvenue cet été au collectif de l’art de l’espalier, par une lettre de Monsieur Jean-François Hébert, directeur général des patrimoines et de l’architecture au ministère de la Culture.

Cette inclusion, reconnaissance de la conduite des arbres fruitiers, est due à un travail initié en 2019 par les Amis du Potager du Roi de Versailles et les Murs à Pêches de Montreuil qui, avec les autres membres du collectif, ont collecté, fédéré, inventorié, documenté et œuvré pour la sauvegarde de ces savoirs et savoir-faire.Cette reconnaissance entraîne, pour les communautés, groupes et individus qui ont participé à la rédaction de la fiche et reconnaissent les pratiques culturelles incluses à l’Inventaire comme faisant partie de leur patrimoine, l’attribution de l’emblème “Patrimoine Culturel Immatériel en France”qu’ils peuvent l’utiliser dans leur communication. S’adresser à: [email protected] L’étape ultime de cette démarche est l’inscription à l’UNESCO de l’art de l’espalier comme Patrimoine Culturel Immatériel de l’humanité.

La Pommeraie Idéale Dominique Stillace

L’art de l’espalier

L’art de l’espalier, au sens large, est l’art de cultiver des arbres fruitiers dans un jardin, palissés le long de ses murs (espaliers stricto sensu) et dans le jardin lui-même, en formes plates (contre-espaliers) ou en volume. Il est l’expression de savoirs et savoir-faire développés au cours des siècles par l’accumulation d’innombrables innovations produites par les jardiniers et dont la clé de voûte est les savoirs et savoir-faire des tailles spécifiques de formation et de fructification. Ces tailles visent à produire des fruits de haute qualité gustative et facilement accessibles. Elles permettent d’obtenir des arbres qui occupent peu d’espace au sol, qui ont un potentiel de production importante et régulière, une grande longévité et qui ont des formes souvent esthétiques.

Jusqu’au milieu du XXe siècle, les savoirs et savoir-faire de l’art de l’espalier ont été la pratique de référence de toute l’arboriculture fruitière, utilisés par les professionnels et les amateurs. Depuis lors, l’arboriculture fruitière industrielle a adopté des approches beaucoup moins exigeantes en main-d’œuvre. L’art de l’espalier est alors entré en transition vers de nouveaux usages et pratiquants. Aujourd’hui, il contribue à réintroduire l’arbre fruitier dans la ville où il apporte des contributions positives à l’environnement, à la biodiversité et au bien-être individuel et collectif. Le défi est d’assurer la transmission et le développement continu de ses savoirs et savoir-faire ancestraux.


Le jardin musée de GAASBEEK (Belgique)

La fiche d’inventaire est enregistrée sous le numéro : 2023_67717_INV_PCI_FRANCE_00525.  Elle a été publiée en ligne sur le site internet de l’Inventaire national du PCI dans la rubrique « Les savoirs et savoir-faire » :

Pour faciliter la lecture de la fiche, celle-ci a été organisée en 15 extraits qui ont l’avantage de présenter chacun un thème spécifique et d’être relativement brefs.

Ensemble des lettres de soutien et de consentement au 5 décembre 2023


le communiqué de presse éléboré par les Murs à Pêches et les Amis du Potager du Roi

L’affiche utilisée aux assisses de Nantes, version longue & version courte

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