Vergers Urbains

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Vergers Urbains a été créé en 2012 par des personnes impliquées dans le monde des jardins partagés, de la végétalisation de l’espace public, dans la permaculture et dans les villes en transition.

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On a été amenés naturellement à évoquer le projet d’amener des arbres fruitiers dans la ville pour répondre à des questions liées à la place de l’alimentation dans la ville , à la perte du patrimoine alimentaire, à l’interaction entre la production alimentaire et les citadins. On s’est rendu compte que l’arbre fruitier permettait de transformer la ville, d’améliorer le cadre de vie en faisant participer les citadins et les habitants. L’arbre fruitier est un bon moyen de créer de l’interaction.

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On a commencé par investir les pieds d’immeubles avec les bailleurs sociaux, à réinvestir les espaces verts pour créer des vergers.  On a pris un premier verger en 2013, dans le square Fleury dans le 20ème. On a testé différentes manières d’impliquer les habitants dans la gestion de ces espaces à travers des dispositifs de mobilisation, de formation et de suivi d’aide à la mise en œuvre des vergers, et ensuite la manière d’animer ou de créer des collectifs pour les gérer.

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 Ensuite, on a été sollicités par différents arrondissements de Paris, puis par d’autres collectivités en banlieue, et on a fini par être surtout en accompagnement de ces acteurs pour la création de ces espaces. Accompagnement sur la mobilisation, la sensibilisation à travers l’animation d’ateliers ou d’événements autour de l’arbre fruitier ou plus largement de l’agriculture urbaine. On intervient sur la co-conception des espaces, c’est-à-dire une création qui se fait avec les habitants, avec au préalable une formation, parfois assez courte, pour donner les bases de la conception et du fonctionnement de l’arbre fruitier, et notamment du verger, pour qu’ils aient les bases et soient à même de disposer des outils nécessaires à imaginer un verger dans leur espace. Ensuite, on intervient sur la réalisation et sur l’animation des chantiers participatifs pour la plantation des arbres. Au préalable on accompagne sur le choix des variétés, ensuite, on intervient aussi sur l’animation d’ateliers à travers les saisons pour donner les outils à chacun. On les forme en fait pour que, à terme, ils soient autonomes pour la gestion du verger.

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En fait l’arboriculture fruitière est pour nous une sorte de pilier qui nous permet d’aborder tout un tas d’autres sujets autour du végétal en ville et autour des aspects sociaux. Elle est souvent un prétexte aussi pour créer du lien social, pour amener de la pédagogie sur l’environnement. Donc on est amené à créer des ateliers autour de la biodiversité. Par exemple, quand on voit qu’il y a une forte implication citoyenne, on est amené aussi à accompagner la création de jardins potagers ou collectifs qui nécessitent une forte implication citoyenne.

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On a aussi un public de porteurs de projet en agriculture urbaine, pas forcément orientés spécifiquement sur l’arboriculture fruitière mais où l’arboriculture fruitière aura forcément une forte place dans le futur.

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On aborde également la question de l’arboriculture fruitière professionnelle, notamment avec la ville de de Villiers-le-Bel, où il y a un projet de parc agri-urbain avec près de 80 hectares de terres agricoles qui sont encore en exploitation pour certaines parcelles, et d’autres en cours de reconversion. La ville est en train de racheter ces terres. Il se trouve que sur certaines parcelles, il y a d’anciens vergers sur 3 à 4 hectares, dont l’exploitant va prendre sa retraite. Il y a un besoin de former de futurs arboriculteurs à même de reprendre en main ces vergers, voire même de les étendre en interaction avec des dimensions qui peuvent être en lien avec l’agroforesterie ou l’agro-écologie L’agriculture urbaine et l’arboriculture fruitière peuvent répondre à travers la lutte quotidienne contre les îlots de chaleur, contre la pollution de l’air et aussi contribuer à amener la biodiversité dans la ville. L’arbre fruitier peut être une composante assez forte des trames vertes et bleues, pour contribuer à renforcer la présence des corridors écologiques et créer des liens entre la périphérie et le cœur de ville.

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Les formes jardinées peuvent aller au plus près des bâtiments. Les formes  jardinées sont les seules à pouvoir être plantées à vingt centimètres des façades. Du fait de leur faible envergure et leur faible volume racinaire, les arbres palissés peuvent être aussi utilisés sur les toits et les balcons.  Ils peuvent facilement s’intégrer dans des écosystèmes comestibles sur petites surfaces

Jardins de France
Lettre de soutien à la demande d’inscription au patrimoine culturel immatériel