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Compte Instagram Mugo visite au jardin fruitier du Luxembourg)

Extraits de la présentation d’Antoine Guibourgé, Directeur Studio Mugo, à la troisième réunion du collectif, 6 avril 2021

L’Agriculture urbaine

Je vais commencer par donner une définition de ce qu’on appelle l’agriculture urbaine et des deux principales formes qu’elle peut prendre. Il y a une forme qui est assez simple à mettre en oeuvre, qui est l’agriculture urbaine récréative, qui a une vocation de bien-être, de lien social et de pédagogie. Cette agriculture est souvent gérée par des associations, ça ne coûte pas très cher à faire, ça ne coûte pas très cher à maintenir. Tout le monde peut en installer. Quand je dis tout le monde, c’est tous les acteurs de l’immobilier, les opérateurs, toutes les parties prenantes, les villes. C’est une première chose. Là où il y a eu beaucoup de confusion, c’est qu’on a demandé à ces formes d’agriculture urbaine de mettre en place des formes avec du rendement et derrière, sous-jacent, il y a un modèle économique. C’est-à-dire qu’il faudrait trouver un agriculteur capable, sur des surfaces très souvent morcelées, de tirer un rendement et du profit de cette forme d’exploitation, ce qui est quasiment impossible. Pour référence, un maraîcher -parce que c’est souvent le maraîchage qui prend le pas, et qui se développe le plus sous forme d’agriculture urbaine-, un maraîcher, il lui faut plus de deux hectares pour arriver à survivre. Donc, en fait, trouver un modèle économique pérenne pour faire de l’agriculture urbaine, c’est compliqué. Alors après, on aurait pu se dire : « Très bien, donc laissons tomber ça et faisons juste de l’agriculture urbaine récréative et tout le monde sera content ».

L’approche de Mugo:

On s’est dit qu’au delà du pur rendement, il y a d’autres bénéfices qui sont intéressants. Le premier, c’est probablement un intérêt pédagogique. C’est-à-dire, quand on voit un agriculteur sur une parcelle dans une ville, ça nous met en contact avec lui et on voit que ce métier n’est pas évident, et que finalement, produire pour se nourrir, ça implique beaucoup de choses : le respect du sol, la compréhension des saisons, le travail que ça génère – c’est un travail bien souvent manuel parce qu’on mécanise peu le travail. Le deuxième bénéfice de cette agriculture urbaine avec rendement en ville, c’est le bien-être. C’est-à-dire que quand on voit nos apiculteurs qui descendent avec leurs hausses, chargés de miel avec leurs tenues blanches, et les équipes qui sortent dans la rue avec tout ça, les gens s’arrêtent et tout le monde sourit et tout le monde est heureux. Et donc finalement, on se dit que c’est intéressant de le faire. Donc aujourd’hui, l’agriculture urbaine, on peut dire quasiment dans toutes les grandes métropoles mondiales, se développe.

L’arboriculture fruitière

Ce qu’on essaye de faire en développant la part de ces cultures d’arboriculture fruitière, c’est de remettre l’arboriculture fruitière en contact avec le grand public qui sera certainement un soutien efficace pour soutenir toute cette filière. Au terme de de cela, on aura retrouvé l’appétit et le goût du beau fruit, du bel arbre , du beau travail.L’aé

Jardin potager de l’Unesco