Extrait d’un échange avec Stéphane Crozat et Sabrina Novak, février 2021
Les traditions régionales
En Ile-de-France, il y a les Murs à pêches, le Potager du Roi. En Rhône Alpes, il y a eu la création des formes lyonnaises avec Louis Verrier à l’Ecole de la Saulsaie. A Lyon il y a eu beaucoup d’arbres fruitiers mais parfois seuls les murs existent aujourd’hui . Il y a eu des espaliers dans le jardin botanique de Lyon jusqu’en 1972 et il y a toujours de très beaux au Château de Saint Bernard et au Potager de La Croix Laval Visite virtuelle du Potager de Lacroix Laval
La valeur de l’espalier er des formes jardinées
Les formes jardinées ont un grand intérêt contemporain. Stéphane Crozat constate qu’aujourd’hui, de nombreuses municipalités et notamment la métropole de Lyon ont la volonté de créer des vergers urbains, des micro-forêts comestibles, d’introduire de la verdure sur les façades pour limiter la chaleur, etc.Si elle s’applique aux fruitiers, la technique de l’espalier s’applique également aux espèces forestières – pratique complètement disparue aujourd’hui. Stéphane Crozat indique que si les formes historiques sont importantes , il faut aussi, par rapport aux enjeux climatiques essayer de nouvelles formes pour les arbres forestiers et fruitiers afin de couvrir les murs
Les service écosystémiques
Face au changement climatique, il faut retourner à la pépinière et à la sélection massale des individus. On prend une espèce comme le chêne, on sème des milliers de glands, on sélectionne les individus qui résistent le mieux à la sécheresse et on les multiplie. En parallèle il faut travailler sur les techniques de conduite afin de rendre le meilleur service écosystémique possible en ville. Un chêne, abrite environ 300 espèces. Les fruitiers peuvent participer à ces services écosystémiques. Pour couvrir les murs, on peut jouer par étage : fruitiers au RdC et ensuite d’autres végétaux.
La transmission
Stéphane Crozat indique qu’il y a aujourd’hui urgence à recréer des processus de transmission des savoirs et savoir-faire. Il y a de moins en moins de jardiniers formés aux techniques de greffage et de taille (en particulier dans le domaine public). Les jardiniers doivent non seulement connaitre les techniques mais aussi leur adaptation aux différentes espèces et variétés (voir Encyclopédie de Jacques Beccaletto).